La vie des Français pendant la Première Guerre mondiale

Document 1 : Le front raconté par un poilu.

"Dans ces trous qu'on appelait les tranchées, aux caillebotis pleins d'eau et d'excréments, on manquait pratiquement de tout. J'appris vite à suspendre le pain à un fil de fer pour le mettre hors d'atteinte des rats, à dormir avec des godasses trempées, à dormir dans une capote mouillée, dormir quatre heures au milieu du vacarme."

Témoignage cité dans Vie et mort des Français, Hachette, 1962

"Chère femme et chers parents et chers tous.Je suis bien blessé. Espérons que ça ne sera rien. Elève bien les enfants chère Lucie. Léopold t'aidera si je ne m'en sortais pas. J'ai une cuisse broyée et suis seul dans un trou d'obus. Je pense qu'on viendra bientôt me sortir. Ma dernière pensée va vers vous."

Jules Cros (mort d'hémorragie avant d'avoir rédigé l'adresse)

Parole de poilus, collection Librio, 1998

Document 2 : Le coût de la vie à Paris

Extrait du Hatier 3ème page 40

I. Questions :

Question 1 : Document 1. Relevez quatre expressions montrant les difficultés de la vie des Poilus.

Question 2 : Document 2 et Document 3. Expliquez pourquoi les Parisiennes ont du mal à se nourrir pendant la guerre.

Question 3 Document 3.Pourquoi écrit-elle ce texte ? (deux raisons)

II.Rédigez un paragraphe argumenté d'une vingtaine de lignes répondant au sujet
suivant : "La vie des Français pendant la Première Guerre mondiale".Vous
utiliserez en priorité vos connaissances ainsi que les informations
prélevées dans les documents.

Document 3 : Les femmes à l'arrière

Les hommes sont partis en masse et cependant les récoltes ont été ramassées, les terres labourées, les administrations fonctionnent, les tramways marchent, le métro n'est pas interrompu. Vivent les Françaises! Leurs maris sont au front, elles veulent toutes travailler et elless sont tellement héroïques qu'elles donnent leur sang au plus vil prix… Partout on a baissé les salaires. Regardez les ouvrières qui travaillent pour l'armée. Les chemises de soldats, payés par l'Intendance 0,55 F pièce, sont payées à l'ouvrière 0,20F. Les intermédiaires amassent des fortunes…[coupé par la censure]
Marcelle Capy, dans le journal La Vague 1916